En début d’année, il est courant de prendre des résolutions qui sont malheureusement rangées un peu trop rapidement au placard! L’efficacité énergétique est très similaire à nos résolutions : il faut s’y mettre, avoir un plan et le respecter. Peu importe où nous en sommes avec les performances énergétiques de nos bâtiments, il est toujours possible d’améliorer la situation. Voici quelques astuces qui pourraient permettre de faire un premier pas dans la bonne direction en 2021.
Se comparer pour se consoler
Comment savoir où notre bâtiment se situe par rapport à son efficacité? Est-ce que mon édifice est performant? Est-il très énergivore par rapport à la moyenne des bâtiments de sa catégorie? Figure-t-il parmi les meilleurs de sa classe?
La première étape, qui est assez simple, est d’utiliser l’outil « Target Finder » de ENERGY STAR. Sommairement, l’outil permet de comparer les performances de notre bâtiment à celles de nos « voisins ». Pour la plupart des types de bâtiments, en quelques clics seulement, il est possible d’obtenir sa cote énergétique sur une échelle de 0 à 100. Un pointage ENERGY STAR élevé désigne un bâtiment performant tandis qu’un faible pointage sous-entend un bâtiment aux performances inférieures. Il est important de savoir que le pointage ENERGY STAR est un pointage comparatif et non absolu, c’est-à-dire que les performances de notre bâtiment sont évaluées par rapport à une base de données de bâtiments nord-américains existants.
Une fois l’exercice terminé, il ne faut pas se laisser décourager ou le considérer comme une fin en soi. Le pointage ENERGY STAR doit servir à définir vos cibles d’efficacité énergétique.
Généralement, un bâtiment doté d’un pointage ENERGY STAR élevé demandera davantage d’efforts, de temps, de créativité et de ressources financières pour affiner ses performances énergétiques. En opposition, un bâtiment avec un pointage faible laisse présager que certaines mesures simples pourraient produire un impact relativement immédiat et significatif sur les performances énergétiques. Établissons nos cibles en gardant ceci en tête!
Il faut trouver le coupable!
Se comparer à son voisin est une première étape, mais il ne faut surtout pas s’arrêter là. Il faut trouver le problème et le régler. Chaque bâtiment est unique et nécessite une étude détaillée pour déterminer les coupables de l’utilisation d’énergie. Est-ce le chauffage, la ventilation, la climatisation, la production d’eau chaude qui consomme le plus d’énergie? On pourrait y aller par essais et erreurs, mais il est clair que cette stratégie n’optimisera pas les retombées de nos investissements financiers et sapera probablement notre moral au passage. En fait, la stratégie est simple si on souhaite voir des retombées rapidement : il faut trouver les plus grands postes de consommation énergétique et focaliser les efforts sur les grands consommateurs en premier.
Afin de réaliser cet exercice, une multitude d’outils s’offrent à nous. Chacun d’entre eux possède des utilités et des caractéristiques bien différentes. Survolons trois approches typiques.
La simulation énergétique |
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Description | Les logiciels de simulation avancée permettent de créer un modèle numérique d’un bâtiment pour en évaluer les performances énergétiques. La précision de celle-ci dépend de la quantité d’information qu’on y configure.
D’ordre général, les simulateurs tentent de reproduire avec fidélité les bâtiments en intégrant les données des systèmes électromécaniques réellement installés dans le bâtiment et en considérant les données météo réelles. Par la suite, une calibration du modèle est réalisée en tenant compte de la consommation réelle. |
Avantages | La simulation peut servir pour caractériser le bâtiment existant, mais elle peut également être conservée pour évaluer avec précisions le potentiel énergétique et économique de mesures que l’on voudrait implanter dans le futur. Elle considère également les effets croisés qu’une mesure donnée pourrait avoir sur une autre. Ainsi, elle permet d’éviter de surestimer les économies énergétiques potentielles. |
Précision | Intermédiaire à élevé |
Ressources | $$$ |
L’audit énergétique ASHRAE niveau 1 |
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Description | Il s’agit généralement de la première étape pour les propriétaires de bâtiments qui souhaitent s’initier à des pratiques en efficacité énergétique.
Sommairement, les audits énergétiques de niveau 1 permettent de faire un tour d’horizon d’un bâtiment et d’y déceler des anomalies d’opérations et de trouver des potentiels d’efficacité énergétique flagrants. |
Précision | Faible |
Ressources | $ |
Le modèle énergétique |
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Description | Le modèle énergétique s’apparente à une simulation énergétique simplifiée. On tente d’établir la consommation d’énergie par secteur d’utilisation (ventilation, chauffage, éclairage, etc.) en se basant sur les factures énergétiques, des profils génériques (occupation, éclairage, eau chaude domestique) et des données météorologiques réelles. |
Avantages | Ce genre d’étude est rapide et permet de cerner avec un certain degré de précision les plus grands postes de consommation énergétique d’un bâtiment. Il s’agit d’un bon outil d’aide à la décision afin de savoir sur quel actif investir pour générer le plus de retombées énergétiques et financières. |
Précision | Faible à intermédiaire |
Ressources | $$ |
Et voilà, les bases sont établies pour concrétiser et mettre en action nos résolutions énergétiques de 2021. Rappelons-nous, il suffit de faire un arrêt sur le site d’ENERGY STAR et de choisir un des outils d’évaluation énergétique pour découvrir le potentiel caché de notre bâtiment. N’hésitez pas à contacter les experts de Pageau Morel, qui sauront vous guider dans cette voie!